1940 – 2021
décédé le 12 mars, il a été selon son désir, inhumé à Lagardère, le 19 mars 2021.
Jacques, vice -président a alors pris la parole :
Notre président Claude, retenu à Paris, s’excuse de ne pouvoir être des nôtres ce soir ; il m’a demandé de dire quelques mots au nom de l’association Lagardère qui a tenu une grande place dans la vie de Guy, sur celui qui fut en fait le premier adhérent de l’association avant même qu’elle ait été officiellement créée.
En avril 1992, en effet, quand notre fondateur Jean-Jacques, agent municipal à Pau, a l’idée de mobiliser tous les Lagardère de France pour restaurer le château, il cherche naturellement en premier lieu s’il existe d’autres Lagardère dans sa ville et prend contact, sur la recommandation du maire, avec Guy qui gérait une agence de location de voitures.
Guy et Geneviève sont immédiatement intéressés par le projet de Jean-Jacques et vont à Lagardère visiter le château qu’ils ne connaissent pas. Ils mesurent l’ampleur du chantier, mais sont séduits par l’édifice et par le site et encouragent vivement Jean-Jacques à se lancer dans l’aventure.
Ils aident Jean-Jacques et Marie-Hélène à donner de la consistance au projet et à créer l’association dont les statuts sont déposés en mai avec le nom d’association La botte de Nevers, nom du célèbre coup d’épée qui avait fait du Bossu un chevalier redoutable.
Et c’est en juin que Jean-Jacques lancera son fameux appel à tous les Lagardère de France en les mobilisant pour le sauvetage du château. Appel couronné de succès qui débouchera quelques mois plus tard sur la première assemblée générale en août 1993 et la constitution d’un conseil d’administration dont tout naturellement Guy et Geneviève font partie.
Je ne détaillerai pas toutes les actions et activités auxquelles Guy a contribué pour le compte de l’association mais je dirai simplement qu’elles ont été marquées par un sentiment fort qui ne s’est pas affaibli au long des presque trente années qui ont suivi, je veux parler de la passion manifestée par Guy à l’égard du monument historique si chargé d’histoire mais si fragile.
Cette passion s’est exprimée par une présence d’une fidélité exceptionnelle aux multiples manifestations organisées chaque année, repas du sud-ouest, rencontre de juin au château, assemblée générale en août, journée du Patrimoine en septembre. Même ces dernières années où la santé de Geneviève ne lui permettait pas de l’emmener avec lui, il tenait à être présent malgré l’inquiétude qu’il ressentait manifestement pour avoir laissé seule sa femme toute une journée.
Cette passion s’est traduite également par une consommation que je qualifierai de quasi exhaustive de tout objet, toute brochure, tout gadget produit par l’association sur le thème du château. Voici une anecdote à ce sujet ; il avait modérément apprécié la photo du château avec la montgolfière, prise en 2010 à l’occasion de la journée du Patrimoine et que j’avais reprise pour faire imprimer par la Poste un timbre à l’effigie du château. Il la trouvait anachronique et nous avions eu une discussion intéressante sur l’éternel conflit entre vérité historique et qualité esthétique.
Cette passion s’est traduite enfin par sa décision prise il y a quelques années, en accord avec Geneviève, de choisir pour dernière demeure cette terre de Lagardère au pied du château qu’il aimait tant. Cela nous permettra de venir le saluer lors des prochaines manifestations au château.
Cela lui permettra surtout de rejoindre son ami fondateur avec lequel il avait partagé les premiers soucis et les premières satisfactions d’une aventure qui est loin d’être terminée et que nous nous engageons à poursuivre obstinément pour être digne des pionniers comme Guy qui l’ont lancée il y a trente ans.
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